Le rivage des transes
Composition : 1991
Durée : 15’30
Effectif : 2 pianos, 2 percussions
Commanditaire : Ville d’Orly
Création : 21.09.1992, Orly, P. DEVOYON F. KERDONCUFF V. BAUER L. CANDARDJIS
Écrire à l’auteur pour recevoir la partition
Presse
Le Rivage des transes par ConcertoNet
Commande du conseil général du Val-de-Marne, Le Rivage des transes (1991) de Suzanne Giraud (née en 1958) comprend sept sections enchaînées d’une durée totale de dix-sept minutes. Pour le compositeur, qui a entamé depuis 1996 un cycle de pièces baptisé Envoûtements (voir par exemple Envoûtements V ici) et dont chacune porte un numéro désignant non seulement la fois l’ordre dans lequel elle a été créée mais le nombre d’instruments qu’elle requiert, la transe se distingue de l’envoûtement, en ce sens qu’elle suppose une participation plus active, même si, en l’espèce, cette transe est observée avec une certaine distance, comme depuis un rivage imaginaire.
C’est d’abord une incantation autour d’une note, donnée par l’un des pianos et qui pourrait évoquer aussi bien le basson du Sacre du printemps de Stravinski que la clarinette du Mandarin merveilleux de Bartok ou les Danses rituelles de Jolivet. Les résonances sont ensuite mises en valeur (cloches, marimba), avec les pianos dans le grave. Dans la transe qui suit, menée par les bongos et les congas, de nombreux éléments font songer à Bartok: la rythmique puissante, la sonorité métallique des pianos, voire le langage, à commencer par cette hauteur de vues et cette si rare synthèse de rigueur et de spontanéité, d’accessibilité et d’exigence.